Avant de me punir, écoutez moi: tout le monde sait que DSK ne brille pas pour ses qualités morales, son comportement civique et sa bonhommie. Cela étant dit, on ne juge pas la vie privée et longuement publiée du citoyen, mais la vision claire qu'il avait sur les événements économiques qui ont secoué nos deux pays, la France un peu, l'Espagne beaucoup, et toute l'Europe, le monde et l'univers.
La semaine dernière, quelqu'un disait que la déplorable affaire sexuelle a caché une réalité qui nous touche tous, car d'après certains économistes bien réputés, l'ex-responsable du FMI aurait prévu et critiqué les manoeuvres qui ont déclenché cette crise, et cela étant président de l'institution monétaire et ferme candidat à présider la République. Voilà ce qu'on appelle "l'autre" affaire DSK.
J'insiste: son abject délit, l'accord avec sa victime et la froideur criminelle qu'il montre à la télé ne doivent pas être un argument pour cacher une opinion valable à propos de la situation critique actuelle.
Et si c'était DSK la personne gênante, l'obstacle, le défenseur d'une idée économique différente? Et si c'était cet homme misérable le seul à pouvoir empêcher la souffrance de l'Europe? Et si c'était lui?
Si c'est lui, alors, qui est le vilain dans l'autre affaire DSK?
Suum quique tribuere.
Comentarios
Publicar un comentario