Sans papiers

Chaque génération accuse les jeunes de vouloir détruire la civilisation, et à chaque fois le monde continue à tourner comme il l'a toujours fait depuis des siècles, avec quelques modifications, bien entendu. Comme d'habitude, la raison s'impose, et les jeunes, les moins jeunes et les toujours jeunes parviennent à occuper une place en fonction de leurs talents. La crise économique actuelle nous a montré que le grand problème des générations pourrait avoir des conséquences terribles car, qui sait si d'une manière préméditée, les plus grandes responsabilités ont été déléguées et, contrairement à la logique, dirigées par des jeunes diplômés sans beaucoup d'expérience et sans aucun scrupule. Pour connaître la valeur des choses importantes comme la démocratie, la sécurité sociale, la liberté, l'économie,..., il faut des années d'engagement avec une certaine idée d'état. Alors si les vieux dinosaures de la finance, qui ont été aussi des élus, faisaient une

Combien de fois faut-il modifier les lois éducatives pour obtenir des résultats adéquats? Ça dépend. En fait, ça dépend du pays. En Espagne, chaque gouvernement modifie l'éducation en fonction des pressions subies. En France, les gouvernements se succèdent mais les lois éducatives restent au service des citoyens.Voilà la différence entre un gouvernement et un état. On arrivera un jour à la catégorie d'état ou, par contre, on sera un territoire gouverné par des sujets mal élevés? La réforme qui s'annonce cherche à éliminer toute trace de doctrinement des citoyens, et elle efface les allusions à l'union de personnes du même sexe ou à la tolérance. Et pendant ce temps, on enseigne la religion catholique...

Deux sélections olympiques de basket, France et Espagne, ont disputé un match, et la première équipe a été battue. Les trois dernières minutes ont été dures et même violentes: joli exemple pour les enfants. Les média des deux côtés des Pyrénées publient aujourd'hui des articles sur l'esprit olympique, un sujet controversé étant donné que les esprits n'existent pas. Cependant ils ne parlent pas d'une idée de solidarité ou de "fair play", au contraire, ils préfèrent la voie du populisme -la version malsaine du patriotisme- et de la démagogie. La stratégie semble réussie car tous, Français et Espagnols, se montrent fiers et prêts au combat au nom de n'importe quelle idée. Mais on se demande qui a bien pu planifier ce spectacle calamiteux et avec quelles sinistres intentions. Les commentaires des "lecteurs" étaient pleins d'insultes et de provocations: "vous avez triché contre le Brésil", "vous aviez peur de notre sélection&qu