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LES COPAINS D'ABORD

Deux sélections olympiques de basket, France et Espagne, ont disputé un match, et la première équipe a été battue. Les trois dernières minutes ont été dures et même violentes: joli exemple pour les enfants.
Les média des deux côtés des Pyrénées publient aujourd'hui des articles sur l'esprit olympique, un sujet controversé étant donné que les esprits n'existent pas. Cependant ils ne parlent pas d'une idée de solidarité ou de "fair play", au contraire, ils préfèrent la voie du populisme -la version malsaine du patriotisme- et de la démagogie. La stratégie semble réussie car tous, Français et Espagnols, se montrent fiers et prêts au combat au nom de n'importe quelle idée. Mais on se demande qui a bien pu planifier ce spectacle calamiteux et avec quelles sinistres intentions. Les commentaires des "lecteurs" étaient pleins d'insultes et de provocations: "vous avez triché contre le Brésil", "vous aviez peur de notre sélection", "nous sommes les plus beaux", "nous sommes les plus forts".
Pourquoi les média permettent l'accès à une tribune publique à des types sans critère qui ne respectent pas les normes sociales les plus élémentaires?
La crise et la peur de l'avenir ne doivent pas nous rendre fanatiques.

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D'ORIGINE ESPAGNOLE

La nouvelle de la mort de Clément Méric, un étudiant de 18 ans, arrive en Espagne sous le titre de "El agresor era de origen español". Très vite on a voulu préciser qu'il s'agit d'un citoyen français pour éviter un autre coup dur contre le prestige de la " marque Espagne ", déjà très détérioré. Après de longues et ennuyantes déclarations, les citoyens espagnols ont été calmés par les autorités et rassurés par les média, qui ont eu aujourd'hui l'occasion de montrer que les Espagnols ressemblent à Nadal et Ferrer... Est-ce que la nouvelle était si l'agresseur était Espagnol ou Français? L'important est qu'un jeune étudiant a été tué par le fanatisme, en-dehors de l'origine du bourreau. L'Europe des fous ne doit pas s'imposer.

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