Les récents attentats en Tunisie, après les déclarations solennelles des hommes politiques, nous ont laissé une sensation d'amertume et de méfiance au-delà du risque global et tout ce que nous pouvons lire dans la presse. Les ministres concernés par la menace de l'islamisme -je me demande s'ils considèrent aussi la possibilité de l'islamophobie- se sont montrés solidaires et froids, distants et affligés: c'est la mise-en-scène habituelle quand le drame se produit ailleurs. Quand on dit "ailleurs" on peut traduire "les pays du sud de la Méditerranée qui sont une menace pour le tourisme du nord..."
Mais la réalité est têtue, et elle revient constamment sur nos consciences. Un avion qui faisait la route entre Barcelone et Düsseldorf a prouvé que les discours politiques et ceux des PDG restent les mêmes: plats, lointains, conciliateurs,..., mais toujours solennels et grandiloquents, comme lors des campagnes électorales. Heureusement pour eux (*), ce ne fut qu'un acte de suicide sans consequénces pour nos intérêts économiques...
Que reste-t-il de nos destinations touristiques s'il faut écarter le Maghreb, les Alpes, l'Espagne, l'Allemagne...? Est-ce que le monde est si petit que ça? Non, c'est nous.
(*) Je dis ça avec ironie et avec le plus grand respect pour les victimes et leurs proches.
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