La crise qui s'empare de la conscience européenne a des conséquences terribles sur l'avenir d'un continent où les personnes ont eu le niveau de vie le plus haut de l'histoire: on n'a jamais profité de tant d'avantages aussi bien sur le plan économique et éducatif que culturel et social. Et cette situation presque parfaite a été possible grâce à la contribution de quelques figures de grande valeur douées d'une vision humaine du monde et non d'une miopie patriotique et populiste. Quand ma génération commençait à se forger une identité politique, l'Europe avait des idées et des personnes capables d'incarner un désir de construction d'un avenir commun, et cela avec des positions idéologiques différentes: Mitterand, Köhl, González,...
Que s'est-il passé depuis? Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter les gouvernants d'aujourd'hui? Ah, d'accord...
Dans le film Les noms des gens -traduit incompréhensiblement comme Los nombres del amor- il y a une phrase qui résume notre réalité, et qui dit à peu près qu'il y a des hommes de grande qualité politique qui, en revanche, ne sont pas bien reçus par le marché, de la même manière que les bonnes idées ne sont pas forcément celles qui triomphent.
Quand en 2002 je prenais un pot sur une terrasse du Marais, à Paris, rien n'annonçait la fin du monde pour moi, jospiniste déclaré. Si j'avais pu voter là-bas...
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