Vendée Globe "vandé glob" |
Un homme amoureux, très amoureux, même pris d'un amour fou, a le droit d'imposer des conditions à sa relation. C'est du moins ce que j'ai pu comprendre quand un ami m'a raconté les motifs de sa rupture subite et radicale avec sa fiancée, sa récente et nouvelle fiancée. En gros, mis à part le fait qu'elle était jolie mais sans plus, mon ami m'a dit que, contre la disposition initiale pas très favorable de celui-ci, ils ont commencé une relation épistolaire classique et non par SMS comme ils l'avaient fait jusqu'au moment où le désastre s'est déclenché à cause de la première lettre qu'elle a eu le courage d'envoyer à son copain, en l'occurrence mon ami. Le problème de ce papier écrit à la main n'était que la quantité énorme de taches de blanco qui décoraient les lignes en compagnie d'autres ratures sans "tartiner" avec l'incontournable pâte blanche des écoliers.
Mon ami m'a avoué que ce n'était pas un détail sans importance ou un caprice de sa part, au contraire, c'était la preuve que sa fiancée n'aurait jamais le temps ou l'intérêt que l'amour demande à chaque instant, chaque jour, une vie entière.
Tout cela pour vous confesser ma déception quand, ce matin, à la radio, dans une émission très suivi par les amateurs de sports, j'ai pu écouter à propos de la regate Vendée Globe: "la regata /bandé globé/ que se celebra..." au lieu de: "la regata /vandé globe/ que se celebra...". Je vous épargne la suite car, pour tous ceux qui aiment la langue française et la France en particulier, c'est honteux comment on se vante publiquement d'avoir une très mauvaise prononciation. Je ne dis pas qu'il faut respecter la pureté des sons, mais un petit effort ne fait de mal à personne.
Ma demande est simple: serait-ce possible que les média, aussi bien en espagnol qu'en français, montrent un peu d'intérêt en ce qui concerne la phonétique, parfois complexe bien sûr, de nos langues?
Notre amour en dépend. Notre amour pour les média, bien entendu.
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